13.1.12

Le Magicien d'Orgloz ( épisode 5)

Lorsque Doroglie se réveilla, elle était en train de se faire masser les reins par un culturiste nain afro-américain en slip rouge.
"-Ah, tu te réveilles enfin, Doroglie ? Je suis Adolfo, le chef des Murglings, le peuple que tu viens de délivrer de l'esclavage en tuant la vilaine sorcière Glondrolia !

-Elle était vilaine à ce point ? demanda Doroglie.

-Oh oui ! Elle nous forçait à faire de l'aérobic en mangeant des légumes vapeur et cinq fruits et légumes frais par jour, alors que maintenant qu'elle est morte on va pouvoir manger des chips au nutella avachis dans le canapé devant la télévision !"
D'autres culturistes nains en slip rebondirent d'un peu partout dans le décor en criant youpi.
"-Comme c'est toi qui l'a tuée, nous pensons que ceci doit te revenir...c'est tout ce qui reste d'elle."

Il lui tendit une paire de boucles d'oreilles en plastique rose, en forme d'étoiles.


"-Oh ! comme elles sont jolies !" dit Doroglie. Et elle les mit tout de suite, sous les yeux attendris des Murglings et de la gentille fée Catherinedeneuve.

Hélas, soudain, tout s'obscurcit et le tonnerre se mit à gronder tandis qu'éclatait dans l'air un rire démoniaque.

Une lumière violette, semblant venir de nulle part, se condensa soudain en une silhouette qui prit forme sous les traits d'une femme à la beauté sophistiquée portant un caraco en velours côtelé vert olive et des pantalons en plumes d'autruche orange et vertes.

 Sa chevelure bleue était remontée en un chignon cubique dans lequel étaient plantés des petits parasols en papier comme on en met dans les cocktails. Elle éclata d'un nouveau rire hystérique puis éclata en sanglots.

"-Je suis Hermingla, la sœur psychologiquement instable de Glondrolia, et tu as tué ma soeur, Doroglie !"
Elle éclata de rire, puis se mit à pleurer. Puis elle commença a composer une chanson sur les tringles à rideaux.

"-Doroglie! Doroglie ! Tu es ma meilleure amie pour la vie ! C'est pour ça que je vais te tuer et manger tes intestins ! La, La Laaaaa !"
Elle se mit à danser, une chaussure sur la tête. Puis elle s'effondra au sol, profondément endormie. Deux secondes plus tard elle faisait des claquettes en vomissant.

9.1.12

le Magicien d'Orgloz (épisode 4)

Comme vous avez tous été très gentils, et avez bien frappé dans vos mains, Doroglie n'est pas morte éclatée contre le sol comme une fiente de pigeon géante !

En revanche, elle atterrit mollement dans ce qui ressemblait à une énorme bouse de vache, étonnamment parfumée à la lavande fine, l'opoponax et au benjoin.

"-Mais...que m'arrive t'il ?" balbutia la malheureuse enfant.
Elle reçut soudain deux poignées de paillettes violemment lancées dans les yeux. Puis elle entendit une douce voix s'élever dans cet air embaumé de fragrances rares.

"-Bonjour, mon enfant. Je suis la gentille fée GROSSE PUTE ! SALOPE ! SALOPE ! je suis la gentille fée Catherinedeneuve, et bien que souffrant BITE BITE CHATTE NICHON du syndrome de Tourrette j'ai tenu VAAAAAHAAAAAAAGINNNNNNNNN !!!! j'ai tenu à t'accueillir moi-même au BITE BITE JEHOVAH BITE LE PAPE pays d'Orgloz, car je vois à tes vêtements que tu es une étrangère...
-Bonjour gentille fée Catherinedeneuve ! Je pleurerais bien de joie mais j'ai les yeux tout râpeux à cause des paillettes. Ou suis-je ? Et pourquoi cela sent il si bon ?
-Hé bien tu es au royaume d' Orgloz, et TEEEEHESTICUUUULE nous sommes ici dans le pays des Murglings, qui vivaient jusqu'à présent sous COUDE ! COUDE ! LA PEAU DES COUDES ! l'oppression de Glondrolia, la méchante sorcière du Sud-ouest, mer belle à peu agitée."

Doroglie commençait à retrouver le sens de la vue, en même temps qu'elle perdait celui de l'odorat à cause de l'odeur. Elle distinguait vaguement la silhouette gracile (sauf au niveau des hanches) nimbée d'une robe couleur de soleil, avec une petite couronne, de la fée.

-Pourquoi dites-vous "qui vivait" sous l'oppression ?
-Parce que tu viens de les déliver POIL DE CUL POIL DE CUL  en marravant putain de veugra la vilaine sorcière ! Ton caillou magique lui a défoncé sa sale gueule pendant que tu plongeais dans son pot géant de crème hydratante spéciale "peau ravagée par une vie de débauche et d'excès".
-Comme la vie est merveilleusement bien faite de coincidences qui arrangent tout le monde !" dit Doroglie qui avait complètement retrouvé la vue. "Mais...mais....Que m'arrive t'il ?
Soudain, sa peau était devenue soyeuse et satinée comme une fesse de danseuse polynésienne, d'amples boucles blondes comme de l'or mêlé de paille impeccablement brushées dégringolaient en opulence sur ses épaules délicates, et elle avait au mains des ongles de cinq centimètres laqués avec le rouge "Trafalgar" de chez Dior, ce qui s'harmonisait tout à fait avec son rouge à lèvres "Zinnia".

"-Ça alors ! c'est l'effet magique de la crème hydratante de la sorcière ! Tu es complètement GLOBE OCULAIRE CREUX POPLITÉ  repulpée de l’intérieur tout en revitalisant tes liposomes et en réaffinant ton body-sculpt avec un fini matifiant non-gloss ultra-fixant naturel biodynamisant !
-Je kiffe la life !" dit Doroglie, qui devant tant d'émotions s'évanouit de bonheur.

8.1.12

le Magicien d'Orgloz (épisode 3)

Les cheveux de Doroglie prirent feu lorsqu'elle entra dans la stratosphère. Cela la réveilla, et du coup, elle se mit à hurler en constatant qu'elle était en train de filer en tournoyant comme un parachutiste en chandelle  la tête la première, vers le sol qui se rapprochait à vive allure.




Si tu ne veux pas que le crane de Doroglie n'éclate contre le bitume comme un melon trop mur jeté du troisième étage, mais avec des bouts de cerveau partout, frappe dans tes mains avec nous en chantant "Non Non, Doroglie ! Ta boite crânienne n'éclatera pas ! Non Non, Doroglie ! Ta boite crânienne n'éclatera pas ! Non Non, Doroglie ! Ta boite crânienne n'éclatera pas !"

Allez, tout le monde frappe dans ses mains !


 SPLOTCH !
un jour après ma mort je ne veux pas qu'on retrouve des noyaux d'avocats dans les tiroirs de mon bureau.

7.1.12

Le Magicien d'Orgloz (épisode deux)

Doroglie avait beau vivre dans l'insouciance, les réserves de vivres s'amenuisaient quand même avec régularité. Lorsqu'elle eut léché l'interieur de la dernière boite de corned-beef, elle dut prendre une décision.

"-Toto, il va falloir que nous partions en voyage. Il n'y a plus rien à manger ici."


Elle réunit dans un baluchon ses maigres affaires, à savoir un allume-gaz, deux tampons jex et une photo dédicacée de Daniel Guichard.
 "-Allez, Toto ! On y va !" dit elle à son caillou.

Celui-ci ne bougea pas.

"-Oh, vraiment, Toto !" dit Doroglie. "Quelle grosse feignasse tu es !"

Elle ramassa le caillou, et le mit dans son balluchon.Elle enfila ensuite par dessus sa robe usée à la couleur indéfinissable son manteau des Dimanches en épais carton bouilli,  puis elle mit les grosses chaussures d'Oncle Henrgly, qu'elle rembourra avec du papier journal, et partit à l'aventure dans la plaine déserte.


Elle marcha au hasard jusqu'à l'épuisement total, puis s'évanouit.

A l'horizon, des nuages noirs s'accumulaient. Soudain, le vent se fit plus vif. On vit au loin des éclairs, puis le tonnerre gronda, et le vent se fit bourrasque, et la bourrasque cyclone, et bientôt c'est un véritable ouragan qui emportait le corps inanimé de la malheureuse Doroglie dans ses turbulences.

Toujours inconsciente, elle était bringuebalée parmi broussailles et détritus, comme une chiffe molle dans une machine à laver en fonction essorage.

Soudain, tout s'arrêta. Doroglie avait atteint l'oeil du cyclone, cette zone centrale réputée pour son absence totale de courant d'air. En conséquence de quoi, brutalement, elle se mit à choir avec célérité.
 

5.1.12



Le Magicien D'Orgloz (épisode un)

Il était une fois une jolie petite fille d'environ 34 ans, qui répondait au nom de Doroglie, et qui vivait dans une ferme avec son oncle Henrgly et sa tante Glem dans le riant état du Glansas, lequel était cependant, lorsque notre histoire commence, la proie d'une épidémie de peste noire transmise par les centaines de cadavres de rats en décomposition qui jonchaient les routes à cause de la famine qui avait suivi l'explosion de la centrale nucléaire locale, laquelle en rendant les sols fortement radioactifs, nuisait fortement à l'agriculture.

Mais Doroglie était gaie et insouciante : elle vivait perdue en plein désert avec deux octogénaires cacochymes à l'extrème limite de l'extrème onction, mais comme jamais personne d'autre ne passait dans les environs, et qu'elle ne connaissait rien d'autre de toutes façons parce qu'ils n'avaient pas l'électricité non plus, donc ni radio ni télé ni journaux ni internet, elle s'en foutait totalement.

En fait, elle occupait ses journées à fabriquer des pommes de terre en papier mâché pour décorer la maison, puisqu'il n'y en avait plus de vraies. Ensuite, elle les peignait avec de la gouache, et les vernissait avec son vernis à ongles, ce qui donnait des pommes de terre en carton rouge vif.

Avec son oncle et sa tante, ils survivaient chichement en mangeant les stocks de riz et de corned-beef que les vieillards prévoyants avaient stocké au cas où une guerre mondiale éclaterait, ce qui se faisait chaque jour de plus en plus probable étant donné l'ouverture d'esprit et la franche cordialité qui régnait entre les fondamentalistes religieux des états unis d' Amérique et ceux des pays arabes, sans compter la Corée du nord, le Pakistan, et tous les autres pays dirigés par des dictateurs et qui ont la bombe atomique. Avec tout ça, on se demande encore pourquoi on se fait du souci pour Fukushima !



Bon, évidemment, ce régime alimentaire manquant un peu de vitamines, ils avaient tous les trois perdu dents et ongles a cause du scorbut, mais ils s'en foutaient, vu que de toutes façons y' avait rien à mâcher !

Un matin, Doroglie se rendit compte qu' Oncle Henrgly et Tante Glem étaient tout secs. En effet, devant la raréfaction de leurs réserves, ils avaient préféré mettre fin à leurs jours en mangeant de la sphaigne pour permettre à Doroglie de survivre quelques mois de plus.

Alors, Doroglie, qui s'embêtait toute seule, alla ramasser un caillou dans la cour,

et elle l'appela Toto.