24.8.11

On s'éclate à trianon

"Oh la la comme c'est mignon
je pense que les fleurs seraient encore plus jolies
si on désinfectait avec de l'alcool à 90
les papillons 
pour qu'ils soient bien propres
avant de se poser dessus."



Extrait de "Marie-Antoinette, une reine en phase avec les réalités sociales".

La vie complèxe et passionnée de l'impératrice Elisabeth d' Autriche

La vie c'est de la merde,
et puis les mecs c'est tous des cons,
le sexe est une corvée, la grossesse un fardeau
et les enfants des boulets !

J'aimerais mieux sauter d'une falaise
seins nus sur un cheval blanc
un soir de tempête 
avec ma presse à canard préférée !


extrait de " Sissi de Habsbourg, poèmes apocryphes"




11.8.11

c'était toujours la même chose tu sais

10 PRINT :

"-Putain, j’ai connu des cadavres qui avaient meilleure mine", se dit il en se tenant comme il pouvait au rebord du lavabo.
Olivier se regardait dans le miroir, et l’éclairage au néon n’arrangeait pas les choses.

Son teint virait au bistre, et une grande mêche plate barrait son visage, faisant comme un trou noir dans son champ de vision. Il s’essuya le visage sans élégance, avec sa manche droite (le distributeur de serviettes en papier était vide) puis se redressa, lissa son pantalon avec le plat de ses mains, avant de remonter jusqu’au coup le zip de son gilet noir cintré, histoire de se donner si ce n’est de la tenue, au moins une contenance.
Il réunit le peu de forces qui lui restait, inspira un grand coup et affronta la porte des toilettes.
Il y’ avait déjà trois autres types qui attendaient, appuyés nonchalamment contre le mur, avec des cheveux luisants de cire, d’énormes baskets aux pieds et les pantalons baggy qui étaient à la mode en 1999.
Leur conversation animée s ‘interrompit net à l’ouverture de la porte.
Il était déjà loin, louvoyant entre les danseurs, silhouettes bondissantes devant les baffles énormes dont le son ne lui parvenait qu’à travers un mur de coton.
Des couples étaient avachis dans des alcôves tapissées de velours rouge et de miroirs.
Il dut enjamber un type qui s’était carrément assis par terre, le dos contre un mur, et regardait dans le vide, une bouteille renversée contre la cuisse.
Il s’appuya contre un pilier, soudain harassé, un flot de fumigènes jaillissant à ses pieds.
Il ferma un instant les yeux, main droite contre son front, et fit le vœu de renoncer pendant plusieurs semaines à l'alcool.
Juste au moment où il s’écroulait, deux mains inconnues le saisirent par les épaules.
"-Je ne le fais pas exprès,tu sais…" dit il avant de s'évanouir.


Sabine s'éclaboussa le visage d’eau froide, et se regarda dans le miroir. Elle était trop pâle, presque verdâtre, et la clarté blafarde du néon n’arrangeait rien. ( En fait, ce sont des vapeurs de mercure que l’on met dedans. Si c’était vraiment du néon, la lumière serait orange et elle aurait meilleure mine, se dit-elle.)

Elle releva la longue mèche brune, habituellement ondoyante et lustrée, qui tombait platement au milieu de son visage. Elle avait les yeux cernés.

La lampe grésillait par intermittences. Sabine se redressa, vacillante, et entreprit de s’arranger un peu.
Son bustier en soie sauvage sentait la cigarette. Elle avait dormi avec. Elle passa ses mains à plat sur sa jupe en daim pour la défroisser un peu, et remonta le zip de la petite veste assortie. Celle ci était suffisamment ajustée et cintrée pour lui donner un semblant de tenue.

Sabine prit ensuite un essuie-tout dans le distributeur, le passa une seconde sous le filet d’eau du robinet et entreprit de nettoyer les salissures sur ses chaussures ivoire.
Comme elle avait laissé son sac, à la bandoulière cassée, dans le coffre de la voiture, elle se passerait de retouche maquillage. De toutes façons, elle se dit qu’elle avait l’air d’un cadavre, alors autant ne pas ressembler à un cadavre embaumé.

Elle se décida enfin à sortir des toilettes et tenta de regagner discrètement son bureau. Ses talons aigus faisaient de petits trous dans la moquette épaisse,déjà marquée de brûlures de cigarettes. La piste menait jusqu'à une porte vitrée qu’elle rabattit derrière elle avant de s’affaler contre.

Sur un bureau moderne d’aluminium brossé et de verre, encombré d’un imposant tas de paperasse manuscrite et/ou dactylographiée, il y avait un téléphone en plastique gris.

"-Il faut que je l'appelle !" se dit elle en se penchant.

L’appareil se mit à sonner avant même qu'elle ait eu le temps de tendre sa main.

20 GOTO 10





Son nom de venise dans calcutta désert

je fais des rêves plein d'animaux mignons.

les chemins de l'ennui


7.8.11

 nous nous étions pourtant tellement amusés
 personne n'aurait pu deviner ce qui allait se passer
 d'un point de vue légal il reste plusieurs recours
 elle était pourtant certaine de l'avoir déjà vu
 les journées d'été semblaient plus ou moins longues
 il se retourna vivement, et

Lee Harvey Oswald the Lucky Rabbit









la vie parfois c'est compliqué.